Comme promis, nous revenons avec plus d’infos sur le succès de cette sixième étape du projet de Kilian Jornet Summits of My Life ; et depuis son retour, il a mis son blog à jour pour nous raconter cette fabuleuse expérience sur le plus haut sommet nord américain.
C’est donc le 26 mai que Kilian Jornet et son équipe, composée des proches de toujours Seb Montaz, Jordi Tosas et Vivian Brucheza sont arrivés à Anchorage en Alaska, passage obligé avant de rallier le camp du Mont McKinley à 2000 mètres d’altitude, ce qu’ils ont fait quelques jours plus tard à cause d’un climat déjà très difficile.
Comme pour chacune de ses ascensions, l’étape de l’acclimatation à l’altitude et aux conditions climatiques est primordiale pour le catalan qui pour bien s’y préparer et toujours entouré de son équipe à passer sept jours en phase d’entrainement à 4000 mètres de hauteur.
C’est le 7 juin que tout s’est déclenché alors qu’il ne se sentait pas encore au top, mais c’est bien la météo qui a décidé pour lui de démarrage de cette course au record.
A 7h10, il est donc parti du camp de base de 2000 mètres avec quelques -20 degrés enregistrés par le thermomètre en direction du pic du McKinley à 6194 mètres. Il a effectué l’ascension entre ski et chaussures cramponnés avant de gérer la descente à ski.
Bien entendu dans la philosophie de son projet, Kilian a choisi la voie la plus naturelle possible pour l’aller et le retour, la Rescue Gully, qui est aussi la plus technique car elle n’a pas connue de transformation de l’homme.
9h45 après, il atteignait le sommet en passant par plusieurs stades de difficulté. Jusqu’au 4000 mètres de dénivelé tout est allé très rapidement ; ensuite le vent et le froid ont commencé à le picoter un peu jusqu’au 5000 ; puis c’est au delà de cette altitude que les conditions sont devenues presque insupportable ce qui n’a tout de même pas trop ralenti notre surhomme préféré qui aura tout de même pris une 10ène de minute pour chausser ses skis et reprendre son souffle avant de lancer sa descente, une éternité !
Une paire d’heures de descente plus tard, il rejoignait le point d’arrivée pour boucler ce record avec 5 heures d’avance sur celui d’Ed Warren établi l’an passé et pourtant malgré cet écart incroyable ce n’est qu’une fois franchie la ligne qu’il s’en est vraiment rendu compte en regardant sa montre.
Pour finir, voilà ces quelques mots de joie toujours très mesuré et bien à son image : « Cela a été une grande aventure. Les conditions météorologiques étaient mauvaises pendant une grande partie de la route. Pourtant, j’ai réussi à battre le record, donc je suis très satisfait. »
Prochaines étapes pour 2014, une nouvelle tentative du Mount Elbrus (la précédente avait loupé en 2013 à cause du mauvais temps), puis l’Aconcagua (6960 mètres). Puis la conclusion du projet en 2015 avec la plus belle, la plus dure et la plus haute de toutes les ascensions possibles, l’Everest (8848 mètres).
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