Interview exclusive de Thomas Riffaud

On en parlait il y a quelques jours en partageant la dernière vidéo du street roller français Thomas Riffaud que l’on préparait un entretien en exclu. Chose promise, chose due, on lui a posé quelques questions que l’on vous propose de lire dès maintenant pour faire un peu plus connaissance avec lui ! Voici donc l’interview exclusive de Thomas Riffaud :

Ride and Slide : Pour commencer donc sur l’actualité, tu as réalisé un nouvel édit car tu viens de débarquer dans la team Arcena, pourquoi ce changement ? Que vont-ils t’amener de plus comparé à avant ?

Thomas Riffaud : En effet, quand une marque française (visitez le site d’Arcena), qui produit des vêtements de qualité par passion , te fait ce genre de proposition, il ne faut pas refuser … Cela ne va pas changer ma vie, mais j’aime bien l’idée de supporter des marques auxquelles je crois.

RS : Au niveau perso, tu as un parcours un peu atypique aussi car tu as fais des études poussées en sociologie en plus de ton statut de street roller pro puisque tu es doctorant. Était-ce difficile de concilier ces deux activités ? Et as-tu une activité professionnelle dans la vie classique ? Ou un projet futur ?

TF : Je n’ai jamais vraiment eu l’ambition de faire du roller mon métier, donc j’ai toujours combiner les sessions et les études. Je ne crois pas que ce soit particulièrement difficile.Je pense au contraire que mon statut d’étudiant m’a permis de bien profiter… En ce qui concerne mon futur, je verrai bien ou le vent me mène avec mes diplômes en poche.

RS : Pour en revenir à ta recherche, tu établis un parallèle entre l’art et le sport. Sans te demander de nous faire un résumé en quelques lignes, (ce qui serait franchement réducteur vis à vis de ton travail), peux-tu malgré tout nous donner quelques éléments sur le pourquoi de cette thèse et l’une des idées principales que tu défends ?

TF : C’est effectivement difficile d’en dire seulement quelques mots, mais en gros mes années de roller additionnées à mon travail de recherche m’amène à interroger ces deux catégories qui sont parfois obsolètes. Ce que l’on pourrait appeler les « arts » de rue et les « sports » de rue ont des caractéristiques communes qui dépassent le simple fait d’utiliser le même espace. Il ne me reste plus qu’à développer sur 300 pages…

RS : Maintenant, si on en reviens au monde du street, comment vit-on aujourd’hui le manque de visibilité du roller comparé au skate qui prend toujours plus d’ampleur et écrase un peu l’univers du roller aujourd’hui qui avait pourtant connu une belle apogée dans les années 2000 ?

TF : Hola, je le vis très bien. Personnellement je suis plus à mon aise dans l’ombre. En plus, j’aime beaucoup le skate notamment pour le lien très particulier que cette activité entretient avec l’art. Et puis quel que soit le sujet, je ne suis pas un grand adepte du communautarisme.

RS : Pour en revenir au sport, peux-tu nous décrire en quelques mots une saison classique pour toi ? Compétitions effectuées, heures d’entrainements, déplacements, tournages…

TF : Il n’y a pas de saison classique, pas de compétition, pas d’entrainement et pas de déplacements. Ces mots ne correspondent pas à ce que je fais.Haha.. Il y a seulement un maximum de sessions, de voyages et quelques contest qui servent souvent seulement de prétexte aux deux points précédents.

RS : Au niveau physique, as-tu été beaucoup blessé dans ta carrière ? Et jusqu’à quel âge te vois-tu gagner ta vie grâce à tes rollers ?

TF : Jusqu’en 2015 je pouvais dire que j’avais était épargné… Il semblerai que mon poignet en est un peu marre. Sinon, le fait que le roller ne soit pas mon métier me permet de continuer à rider uniquement par plaisir. Qu’en je serai lassé (si cela arrive…), je ferai autre chose…

RS : Pour finir sur un truc très classique mais qui nous parle à tous car ça peut aussi donner des idées de vacances, ton spot de ride préféré ?

TF : Je ne suis qu’un grand enfant. Le trottoir d’en face de chez moi est pas mal.


Thomas Riffaud Défise by sfr par Valentin_Tuil

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